
ADP PRÊT À VOIR L'ETAT CÉDER LE CONTRÔLE, SELON LE PDG
PARIS (Reuters) - ADP est préparé à l'éventualité d'une cession du contrôle de l'opérateur aéroportuaire par l'Etat dans le cadre de sa privatisation, a déclaré vendredi Augustin de Romanet, le PDG du groupe français.
Les modalités précises de la privatisation d'ADP, contrôlé à 50,6% par l'Etat, n'ont pas encore été annoncées par le gouvernement mais son cadre légal sera fixé dans la loi "Pacte" sur les entreprises.
Ce projet de loi doit encore être examiné mardi par le Sénat, avant une dernière lecture par l'Assemblée nationale.
"Nous sommes préparés (...) à ce que, si l'Etat devait décider de céder le contrôle, nous continuions à développer cette stratégie de qualité de services", a déclaré Augustin de Romanet sur RTL.
"Nous avons entendu parler de ce projet de privatisation dans des termes assez précis il y a 24 mois. Et toute l'entreprise a été mobilisée pour continuer à exercer au quotidien son métier tout en essayant de se mettre en situation de permettre à notre actionnaire principal de prendre les décisions qu'il souhaite", a-t-il ajouté. "A partir du moment où la loi est votée, pourquoi ne pas aller vite ?"
L'exploitant des aéroports d'Orly et de Roissy-CDG, qui organise ce vendredi une réunion avec les investisseurs, a annoncé jeudi tabler sur une progression de son activité de 40% à 50% entre 2018 et 2025, tirée à la fois par le développement international du groupe et par la croissance de ses aéroports parisiens.
Il vise une croissance du même ordre de son Ebitda et de 50% à 60% de son résultat opérationnel courant sur la même période, avec un taux de distribution du dividende de 60% de son résultat net.
Sur RTL, Augustin de Romanet a aussi indiqué que le groupe allait proposer à ses actionnaires de nommer quatre censeurs à son conseil d'administration, dont la maire de Paris, Anne Hidalgo, et la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
"Nous allons proposer à l'assemblée générale de fin mai d'avoir quatre censeurs qui sont la maire de Paris, la présidente de la région Ile-de-France, le président du Grand-Roissy et la maire d'Orly", a dit le PDG d'ADP, précisant qu'ils participeraient aux réunions comme observateurs sans droit de vote.
(Matthieu Protard et Dominique Vidalon, édité par Bertrand Boucey)
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